mercredi 28 décembre 2011

Repas de famille

Nous voilà de retour de chez mes parents, où nous avons fêté Noël avec quelques jours de retard. Donc cadeaux, rires, photos et...repas interminable !
Autant que je me souvienne, depuis l'enfance je déteste les repas de famille.
Ambiance tendue, conversations bruyantes, disputes, plats trop nombreux et indigestes (j'ai un problème avec la nourriture, mais ça j'en parlerai une autre fois), bref des moments inoubliables mais pas pour les bonnes raisons.
Du côté paternel, ma grand-mère n'aimais pas sa belle-fille (ma mère), ni mon frère, donc les repas finissaient en pugilat entre elle et mon père.
Côté maternel, trop de différences sociales entre mes grands-parents de milieu ouvrier et agricole, et mon père, un intellectuel incapable de se rabaisser à leur niveau parler d'autre chose que de son boulot ou de culture. Attention, j'adore mon père, et j'adorais mes grands-parents, mais que ces instants étaient lourds à vivre, surtout avec ma mère, coincée là au milieu !
Aussi je m'étais jurée qu'une fois adulte je ne revivrai plus ces repas familiaux comme une corvée, quitte à ne plus y participer.

Oui mais voilà, je ne suis pas seule. J'ai un mari, donc une belle famille, et deux enfants qui ont besoin de voir leurs grands-parents. Et me voilà repartie dans le cercle infernal. Même joueur joue encore.

Ce Noël dans ma belle famille : trois heures de route donc levée beaucoup trop tôt à 7 heures, on arrive vers 11h30, retrouvailles, embrassades chaleureuses, bises à l'arrière grand-mère qui plane à cent mille a un peu de mal à s'y retrouver, les enfants sont hystériques ravis de se revoir.
Bref on prend l'apéro une heure plus tard, on passe à table, et la danse commence : la belle mère se plie en quatre pour servir tout le monde et s'oublie, le BP et le beauf n'attendent personne et commencent à manger, les enfants n'ont pas faim et veulent déjà retourner jouer, ma petite court partout et touche tout les gadgets high tech hors de prix et inutiles ce qu'il ne faut pas, et je regarde mon mari, qui malgré un air un peu perdu, est heureux au milieu des siens.

 Je sais alors pourquoi je suis là.

Nous avons attaqué le dessert à  17 heures, heure que nous nous étions fixés pour repartir... La distribution des cadeaux s'est faite entre deux gourmandises, le café avalé en vitesse et nous voilà enfin sur le départ avec plus d'une heure de retard et le ventre prêt à exploser ! Nos pauvres loulous à quatre pattes qui attendaient à la maison ont dû patienter pour avoir leur foin...

Bref, je suis rentrée totalement vidée, mais quand même satisfaite de ma journée pour ce qu'elle a apportée de joies, de rires et de bonheur à mon mari et mes filles.

Reste une question : pourquoi ne suis-je pas capable d'apprécier les repas de famille pour ce qu'ils sont tout simplement, des moments où on profite de sa famille ?

Alors amis lecteurs, avez-vous des réponses ? Vous aussi redoutez-vous ces interminables réunions familiales ? Racontez-moi vos anecdotes, donnez-moi vos recettes, je suis preneuse !

3 commentaires:

  1. Moi je déteste Noël parce que pendant des année j'ai du m'infuser mon agresseur à la meme table. 4 Noëls sans sa présence et je commence tout doucement à apprécier...
    Courage!

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  2. J'ai la chance de n'avoir revu le mien qu'une fois au mariage d'un cousin (moi aussi c'est dans la famille...), les enfants doivent nous faire oublier

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  3. on est toutes un peu pareilles, peur que nos enfants ne cassent qque chose, on n'apprécie que le fait que eux et nos maris soient contents, on reste en retrait pour les voir eux et ne rien rater de leur bonheur, et de par ce fait, nous nous oublions nous-memes....

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