Généralement lorsqu'on se fait hospitaliser, notre corps n'en fait déjà qu'à sa tête : stress qui monte, impatience décuplée, perte de ses moyens...
Et rajoutez à cela les lenteurs administratives, la paperasse à remplir dans X bureaux successifs, les couloirs interminables et tortueux comme un labyrinthe...
Le milieu hospitalier a la faculté de vous transformer en être semi-lobotomisé, dès que vous en franchissez le seuil.
Mardi dernier je suis rentrée à la clinique à 10h.
Passage par le bureau des admissions où j'attends 15 min pour m'entendre dire lorsque mon tour arrive, que je n'avais pas besoin de passer par eux puisqu'il n'y a pas de prise en charge sécu ! C'est quand même l'accueil qui m'avait orienté là-bas...
On m'indique l'étage de ma chambre, où je dois me rendre rapidement pour me préparer à l'intervention.
Et bien j'ai dû attendre 45 minutes dans
Trois quarts d'heure sans voir âme qui vive, sans information, sans confort (surtout pour ceux qui sont arrivés après et qui n'avaient plus de siège).
Quand, vous êtes à même pas une heure d'une intervention chirurgicale, l'humeur n'est comment dire, pas au beau fixe : vous êtes impatient,
Et de voir l'accueil que le corps médical vous réserve, ça refroidit.
Ensuite, les choses peuvent totalement vous échapper, genre : le bloc vous attend !
Hein? mais je ne devais pas passer avant midi, j'ai pas pris ma douche, ni le calmant, j'ai pas installé mes petites affaires... au secours !
La suite est super glamour : horrible douche à la bétadine en deux deux, tenue de bloc
Vous avez 16 de tension ! Sans blague ! On se demande pourquoi ?
Salle de réveil...
Le confort du patient est là aussi mis à mal.
ça piaille dans tous les coins, de temps en temps même on secoue les patients qui n'arrivent pas à émerger (c'est sûrement nécessaire, mais quelle douceur et quel tact !), les commérages vont bon train : t'as vu quand unetelle arrive, comme la salle se vide ?(tant mieux, ça fera un moment de calme pour les opérés), toujours à voix bien haute, histoire que tout le monde en profite.
Je me souviens avoir été un peu choquée d'entendre la manière dont certains patient étaient nommés, infantilisés ou critiqués sur leur physique, j'étais encore dans les vapes mais assez consciente pour m'en apercevoir...
Et la nuit...
Ah, la nuit en milieu hospitalier, y a pas plus reposant !
Entre la passation d'équipe qui se fait en plein milieu du couloir, les chariots qui vont et viennent sans cesse, les prises de constantes toutes les deux ou trois heures (indispensables certes), les aides soignantes qui blaguent en semblant oublier que des personnes ont besoin de repos dans les chambres juste à côté, le petit déjeuner préparé à minuit passé : tasses qui s'entrechoquent, couverts qui sonnent ... le voisin de chambre qui ronfle comme un lion rugissant, l'ascenseur qui grince, la mamie qui hurle toute la nuit en appelant à l'aide car elle est terrorisée, elle a mal et elle est seule (je suis sûre que c'était la même que j'avais croisé aux admissions...)
Et quand enfin le calme se fait pendant une petite heure, c'est votre douleur à vous qui vous empêche de trouver le sommeil...
Bref, vous l'aurez compris, je n'ai pas dormi !
Attention, je n'écris pas cet article pour taper sur les hôpitaux et cliniques.
Je suis admirative du travail réalisé par le personnel hospitalier, en aucun cas je ne prendrai leur place, mais n'y aurait pas moyen de tenir un peu plus compte des besoins des patients, d'être un peu plus humain parfois?
oui un peu plus d'humain...
RépondreSupprimerC'est quand même dingue. Si tu t'appelle pas Carla et que t'as pas les sous pour privatiser 2 étages t'es personne malheureusement.
Après on va nous dire:
-les subventions blablabla
-le personnel surbooké bla bla bla
Mais le respect ça ne coute rien.
Pas plus qu'un sourire!
Bises et désolée que tu ais du subir tout ça!