vendredi 20 juillet 2012

Hospitalisation = pétage de plombs !

L'hospitalisation est un vrai parcours du combattant, j'en ai encore fait l'expérience !

Généralement lorsqu'on se fait hospitaliser, notre corps n'en fait déjà qu'à sa tête : stress qui monte, impatience décuplée, perte de ses moyens...

Et rajoutez à cela les lenteurs administratives, la paperasse à remplir dans X bureaux successifs, les couloirs interminables et tortueux comme un labyrinthe...

Le milieu hospitalier a la faculté de vous transformer en être semi-lobotomisé, dès que vous en franchissez le seuil.

Mardi dernier je suis rentrée à la clinique à 10h.
Passage par le bureau des admissions où j'attends 15 min pour m'entendre dire lorsque mon tour arrive, que je n'avais pas besoin de passer par eux puisqu'il n'y a pas de prise en charge sécu ! C'est quand même l'accueil qui m'avait orienté là-bas...

J'ai donc eu le temps d'observer les autres patients, et mon regard s'est arrêté sur une mamie qui avait l'air complètement perdue, seule, sans famille, avec juste la personne qui l'avait amenée là, le chauffeur du taxi ambulance sans doute. Elle m'a fait de la peine, son angoisse se lisait sur son visage...

On m'indique l'étage de ma chambre, où je dois me rendre rapidement pour me préparer à l'intervention.
Et bien j'ai dû attendre 45 minutes dans un petit recoin sordide une salle d'attente avec 4 chaises où patientait déjà un couple de personnes âgées avant d'avoir la chambre, dont le ménage n'avait pas été fait. 
Trois quarts d'heure sans voir âme qui vive, sans information, sans confort (surtout pour ceux qui sont arrivés après et qui n'avaient plus de siège).

Quand, vous êtes à même pas une heure d'une intervention chirurgicale, l'humeur n'est comment dire, pas au beau fixe : vous êtes impatient, mort de trouille angoissé, de mauvais poil irritable...
Et de voir l'accueil que le corps médical vous réserve, ça refroidit.

Ensuite, les choses peuvent totalement vous échapper, genre : le bloc vous attend !
Hein? mais je ne devais pas passer avant midi, j'ai pas pris ma douche, ni le calmant, j'ai pas installé mes petites affaires... au secours !

La suite est super glamour : horrible douche à la bétadine en deux deux, tenue de bloc ouverte derrière ultra sexy, calmant immonde à avaler, trop tard donc sans effet et descente au bloc avec un brancardier tout tatoué et pas mal qui tente de faire de l'humour pour détendre l'atmosphère, charcutage en règle pour la pose de la perf...

Vous avez 16 de tension ! Sans blague ! On se demande pourquoi ?

Salle de réveil...

Le confort du patient est là aussi mis à mal.
ça piaille dans tous les coins, de temps en temps même on secoue les patients qui n'arrivent pas à émerger (c'est sûrement nécessaire, mais quelle douceur et quel tact !), les commérages vont bon train : t'as vu quand unetelle arrive, comme la salle se vide ?(tant mieux, ça fera un moment de calme pour les opérés), toujours à voix bien haute, histoire que tout le monde en profite. 
Je me souviens avoir été un peu choquée d'entendre la manière dont certains patient étaient nommés, infantilisés ou critiqués sur leur physique, j'étais encore dans les vapes mais assez consciente pour m'en apercevoir...

Et la nuit... 
Ah, la nuit en milieu hospitalier, y a pas plus reposant !

Entre la passation d'équipe qui se fait en plein milieu du couloir, les chariots qui vont et viennent sans cesse, les prises de constantes toutes les deux ou trois heures (indispensables certes), les aides soignantes qui blaguent en semblant oublier que des personnes ont besoin de repos dans les chambres juste à côté, le petit déjeuner préparé à minuit passé : tasses qui s'entrechoquent, couverts qui sonnent ... le voisin de chambre qui ronfle comme un lion rugissant, l'ascenseur qui grince, la mamie qui hurle toute la nuit en appelant à l'aide car elle est terrorisée, elle a mal et elle est seule (je suis sûre que c'était la même que j'avais croisé aux admissions...)
Et quand enfin le calme se fait pendant une petite heure, c'est votre douleur à vous qui vous empêche de trouver le sommeil...

Bref, vous l'aurez compris, je n'ai pas dormi !

Attention, je n'écris pas cet article pour taper sur les hôpitaux et cliniques.
Je suis admirative du travail réalisé par le personnel hospitalier, en aucun cas je ne prendrai leur place, mais n'y aurait pas moyen de tenir un peu plus compte des besoins des patients, d'être un peu plus humain parfois?

mercredi 18 juillet 2012

Esthétique

Ce mot m'interpelle depuis toujours.

Qu'est-ce que l'esthétique?

Définition : relatif à la beauté, théorie du beau en philosophie et dans l'art, synonyme d'harmonie...

Donc tout cela est bien subjectif,  le regard conditionné par une norme, une mode, un business.

Parlons de l'esthétique du corps.

Si l'on prend les mannequins vedettes des années 90, Claudia Schieffer, Cindy Crawford, Naomi Campbell... ces années-là elles étaient pulpeuses et portées au top niveaux des models.

Elles étaient esthétiquement correctes...ces années-là.

La mode change, vite, et à l'heure actuelle, ces mêmes jolies femmes ont des jambes épaisses comme des brancards de pousse-pousse, limite si on peut faire un cour d'anatomie du squelette sur elles.

Mais elles rentrent dans les critères esthétiques du moment.

Autre emploi du mot: les salons d'esthétique.

Quand on va chez l'esthéticienne, (je dis on, mais j'y suis allée deux fois dans ma vie seulement...), c'est pour être plus belle en sortant, ce qui implique épilation, maquillage, soins divers...

Par contre ne comptez pas ressortir plus belle après un nettoyage de peau ! Là, vous sortez du salon avec un cache-nez et vous restez cloîtrée à la maison défigurée sans voir personne pendant deux jours !

Mais où est l'esthétique dans le fait de se faire dépoiler ?
D'ailleurs dans d'autres pays, le poil aux pattes n'est pas inesthétique, il est normal.

C'est bien ça le problème, la norme, encore une fois.

Tout ce que l'on fait ne l'est alors que pour les autres ? Pour affronter le regard extérieur et se sentir rassuré d'être ou d'essayer d'être plus beau ?

Et la chirurgie esthétique alors ? La fait-on aussi pour les autres ou pour soi ?

Bien souvent, quand une personne parle de chirurgie esthétique cela part d'un complexe.

Mon nez a une bosse (ah bon ?), j'ai les cuisses trop grosses, le ventre trop proéminent, de la cellulite aux fesses, les paupières qui tombent, les seins trop petits, des rides à combler...

La liste est longue, mais reflète toujours un mal être chez une personne, souvent incompris de l'entourage.

Car bien évidemment le regard de l'entourage n'est jamais celui que l'on porte sur soi.

L'acte chirurgical devient alors psychoesthétique.

On transforme son corps médicalement pour se sentir mieux dans sa tête. 

C'est une agression, contre soi-même, car la chirurgie esthétique est très invasive, et pourtant...

Alors voilà, hier je me suis fait faire une mastopexie bilatérale avec AM.

Maintenant je vais enfin me sentir comme une bombe atomique un peu plus belle, et surtout une vraie top model femme.

Par contre, je vais surveiller que mes chevilles n'enflent pas trop, parce que ça, ce n'est pas esthétique du tout !

jeudi 12 juillet 2012

Thérapie ?

Cette semaine j'ai fait une rencontre...

Sur rendez-vous certes, mais une rencontre exceptionnelle.

J'avais évoqué l'idée de consulter quelqu'un pour m'aider à régler les problèmes relationnels que j'avais avec ma fille aînée ici.

Mais l'idée d'aller voir un psy m'embêtait un peu dans le sens où je ne savais pas vers quel spécialiste me tourner : psychologue, psychothérapeute, psychanaliste, psychiatre ???? Ni quels professionnels se trouvaient dans ma région.

Et puis dans une discussion entre mamans, une amie me parle d'une personne qu'elle voit depuis un long moment et qui lui a apporté une aide précieuse pour comprendre ces angoisses, ces douleurs, et pour appréhender le quotidien différemment.

Une naturopathe apparemment, pratiquant aussi le shiatsu, l'analyse des prénoms, des interactions de générations...

Je me dis pourquoi pas ? Ce n'est pas loin de chez moi, au pire si le courant ne passe pas, je n'y remets jamais les pieds et puis c'est tout.

Rendez-vous est pris pour mardi 10 juillet.

Je me présente un peu en avance, la personne m'accueille dans une pièce aménagée au rez de chaussée de sa maison : bureau, fauteuils, table de massage.
Les murs ont une couleur qui me plaît, c'est bête à dire, mais je me sens de suite bien dans cette petite pièce.
Pourtant, je me sens observée, analysée dès que j'ai serré la main à cette femme.
Il faut dire que je me suis excusée dès cette poignée de main, de transpirer comme un phoque abondamment

Je m'assois en face du bureau, elle note ma manière de me tenir, de positionner mes mains, mon regard... sans me le dire, mais moi aussi je l'observe discrètement.

Et puis l'entretien commence réellement : nom, prénom, date de naissance, fratrie...
Et là, premier choc!
Quand je lui dis que j'ai un frère plus jeune, elle cesse de prendre des notes, me regarde d'un air interrogateur et me sort tout de go : il y a un manque là, il n'y a rien eu entre votre frère et vous, une fausse couche de votre mère?

Comment le sait-elle ??? Oui, ma mère fait une fausse couche très précoce lorsque j'avais 15 mois environ !

Ensuite elle sent que dans la famille nous sommes des angoissés, que ma grand-mère maternelle a eu une vie très difficile (ce qui est parfaitement vrai), que j'ai des relations conflictuelles avec mon père (grâce aux prénoms de mes filles !!!).

Elle me demande subitement ce qui s'est passé lors de mes 6 ans...

Gros blanc.

Ma première réponse est : rien.
Mais je fouille ma mémoire, et cela me revient : j'ai été malade entre 6 et 7 ans, j'ai eu une pneumonie doublée d'une pleurésie, j'ai manqué la moitié de mon année de CP.

Comment l'a-t-elle senti ?

Je ne sais pas si vous croyez aux dons de clairvoyance, de prédiction ou autres...
En ce qui me concerne, je n'ai jamais consulté de voyant, ayant trop peur de me faire arnaquer, mais je suis ouverte à ce genre d'expérience tout de même.

Je ne vais pas vous raconter toute la séance, je vais vous épargner un roman encore plus long que ce qu'il est déjà, mais quand même un peu de ce qui a suivi.

Je suis ensuite passée sur la table de massage et elle a apposé ses mains à plusieurs endroits.
Elle m'a énoncé des vérités sur mon premier accouchement, mes rapports difficiles avec la nourriture... Comme si mon corps lui parlait, elle lisait en moi comme dans un livre ouvert.

Plusieurs fois elle m'a demandé si un autre évènement particulier m'était arrivé, mais rien ne me revenait.
Elle est restée longtemps au niveau de mes genoux, car au départ, je lui ai dit que je souffrais énormément des genoux, mais semblait perplexe, comme s'il manquait un morceau du puzzle.

Elle m'a aussi dit que je n'habitais pas mon corps qu'aucun de mes organes ne fonctionnait correctement, que j'était trop cérébrale, trop réfléchie, et qu'il fallait que j'apprenne à lâcher prise.
ça c'est pas une nouvelle pour moi, mais le sentir sans même me connaître, chapeau !

D'un coup l'évènement m'est revenu .
J'ai été agressée lorsque j'avais 15 ans, sexuellement, par un cousin éloigné un peu plus vieux que moi. J'étais jeune, j'étais ivre.... et j'ai porté tout le reste de ma vie les séquelles de cette soirée sordide.

Je le dis à la praticienne, qui paraît soulagée : les genoux c'est le siège de la sexualité !

Bref, la séance se termine, elle me demande de rédiger deux textes avec une trame bien précise, l'un sur mes douleurs liées au handicap de mon père, l'autre sur l'agression subie à 15 ans, et de les brûler.
Elle me prévient que je risque d'être fatiguée, d'avoir des douleurs jusque-là inconnues, et qu'il est possible que mes douleurs actuelles s'estompent, ou pas...en fait c'est à moi de m'en délivrer.

Je rentre chez moi, avec l'impression de porter le monde sur mes épaules, tellement je me sens exténuée.

Le soir, j'écris les textes demandés, les brûle et je m'installe sur le canapé aux côtés de mon mari.

Au bout d'une heure, je réalise soudain que je n'ai plus mal aux genoux ! Aucune douleur, rien de rien !



Aujourd'hui, deux jours se sont écoulés...

Mes douleurs aux genoux ne sont toujours pas revenues. Même la nuit, alors qu'elles m'empêchaient de dormir avant.
Hier, j'ai cru revivre un accouchement tellement j'ai eu mal au ventre par contre, dès que je me mettais à table...lien avec la nourriture???


Alors voilà, cette semaine j'ai rencontré cette personne fantastique, qui est en fait praticienne de santé humaniste, et je compte bien retourner la voir, car elle m'a fait du bien.

J'y emmènerai ma fille aussi, mais quand tout sera réglé de mon côté.