lundi 30 janvier 2012

Changements

Pour une fois j’écris un billet qui me replonge quelques années en arrière.

Je vais vous raconter comment la famille c’est agrandie alors qu’au départ nous ne voulions qu’un enfant.

Attention trèèèèès long pavé !

Vous vous souvenez que j’ai détesté ma première grossesse, j’en parle un peu .

Donc, j’ai dit plus jamais ça ! Chéri était plutôt ok, un seul minimoi le comblait parfaitement.

Les imbéciles ne changeant jamais d’avis (je dois être super intelligente d’ailleurs!),  j’ai commencé à parler adoption, à me renseigner sur les démarches pour adopter en France, pour obtenir l’agrément…et mon mari m’a suivi ♥♥♥

Courrier au Conseil Général, début du dossier : « Oui, vous pouvez adopter dans ce département même si vous avez un enfant, mais évidemment la priorité va aux couples qui n’en n’ont pas, donc ça pourra prendre du temps »
C’est logique, et pas gênant, nous ne sommes pas pressés.

Puis, me vint l’idée plus sotte que grenue saugrenue de vouloir changer d’air !  Le besoin d’un retour aux sources.

Envie de quitter le Sud, nos familles, nos collègues (au bout de 10 ans d’école commune !), nos amis, pour aller en Auvergne.

Mais t’es folle ! Il fait froid là-bas ! Il NEEEIIIIGE même, l’hiver ! Et puis il pleut tout le temps, les gens sont radins, pas sympas…

Oui, mais… il n’y a pas ce putain de vent à décorner les taureaux de Camargue de mistral, les gens froids de premier abord sont toujours les meilleurs au fond d’eux, le paysage est magnifique, pas tout plat, cimenté et pollué comme la vallée du Rhône, et surtout, j’y ai mes racines. Le berceau de ma famille se trouve dans un petit village paumé charmant, qui malheureusement se meurt à petit feu, mais j’y suis attachée.

Bref, une fois de plus mon amour d’homme est d’accord. Je me fais muter sans souci la chance, lui, pose sa démission pour le mois d’août, et nous voilà en recherche de maison au début de l’été.

Ah, oui, ça c’est un autre argument plus terre à terre, mais l’immobilier ici, ben, on ne joue pas dans la même cour que dans le sud quoi ! Et nous, on n’est pas Crésus.

Donc, nous trouvons notre futur nid, idéal pour y loger en plus notre ménagerie, et offrant plein de possibilités d’agrandissements. Nous déménageons fin août 2008.

Immédiatement, je contacte le Conseil général du département, je fais transférer le dossier en cour dans l’ancien, et on attend… jusqu’en janvier 2009 où l’on reçoit une convocation pour un entretien. Je m’en souviens comme si c’était hier, car il faisait le même temps : froid, neige, glace et route très difficile, mais prenant notre courage à deux mains on y va, plein d’espoirs.

Vite effacés…

« Ah, désolé, mais ici, si vous avez déjà un enfant, vous ne pouvez pas adopter »

Comment ça ? Et là, nous apprenons que lorsqu’on veut adopter en France, on adopte dans le département où l’on vit (ça c’est pas un problème), mais que chaque département a ses règles en quelques sortes.

Nous sommes rentrés minés de divers sentiments, la colère pour mon mari (ils pouvaient pas nous le dire par téléphone non ?), l’incompréhension et la tristesse pour moi. A vrai dire, j’ai même reçu un choc. Pour lui tout était terminé. Pour moi, tout recommençait.

J’avais envie d’avoir un deuxième enfant. J’ai donc commencé à me battre contre mes démons, mes peurs de la grossesse, de l’accouchement, sans en parler, en gardant ça au fond de moi. Sauf qu’à garder ce genre de chose en soi, un jour ça déborde, sans faire consciemment exprès merci mon moi intérieur.

J’ai débordé un soir d’octobre, alors que nous allions nous endormir, moment pas forcément propice car l’oreille mâle n’est pas très réceptive à cet instant.

« J’ai envie d’un bébé ! » C’est sorti tout seul !

Le cerveau mâle a bizarrement réagit de suite ! « Hein ? Ça te prend souvent ? »

J’ai habilement fait un retournage de cerveau expliqué à mon chéri que ça me trottait dans la tête depuis ce fameux rendez-vous, et que l’envie étant de plus en plus forte, je me sentais prête à mettre mes angoisses de côté.
J’ai aussi bien insisté sur le fait que je n’étais pas pressée mais j’ai quand même déjà 36 ans hein et que je lui laissais le temps de céder réfléchir.
Je suis quand même une grande manipulatrice car j’avais rendez-vous chez la gynéco la semaine d’après, grosse pression, et il le savait.

Vous tenez le coup ? Faut que je vous raconte comment j’ai eu ma réponse…

Je suis de fin octobre, mon anniversaire approchait.

Un soir, quelques jours avant cette date, je me couche et je trouve un paquet sous ma couette. J’ouvre et y découvre un chouette blouson.
« Merci, mais c’est pas aujourd’hui mon anniversaire bon sang tu t’es pas encore trompé de date ! » Réponse de l’intéressé : « Il fallait que je te l’offre maintenant ».

Bien, bien…
J’essaye mon cadeau, taille impeccable,  je me couche avec même, le temps de réchauffer le lit.

« C’est pas ça le cadeau, ça c’est que l’emballage… » Je bondis, j’ai loupé un truc, je me mets à fouiller dans toutes les poches et je trouve ça :

♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥

« Pourquoi maintenant ? »

« Ben t’as rendez-vous dans deux jours, autant en profiter, fais enlever ton stérilet »

Puce n°2 a été mise en route 15 jours après……….


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